Partie III

artchitexture - partie 3

MUSÉE | PEINTURE

J’ai poursuivi ma découverte de Perth par la visite de la Art Gallery of Western Australia, très orientée art moderne et contemporain. Comme pour la plupart des musées en Australie, l’entrée aux expositions permanentes est gratuite et fonctionne par donation. Le musée offre l’air climatisé en sus, voilà deux bonnes raisons d’y aller lorsqu’il fait 35 degrés !

La galerie est divisée en deux étages thématiques, le rez-de-chaussée étant dédié aux collections de 1800 à nos jours et le premier étage aux travaux d’étudiants en école d’art et à des installations artistiques et performances diverses.

La partie de la visite que j’ai préférée est sans aucun doute l’exposition Year 12 Perspectives 2013 qui présente les travaux de 56 artistes tout justes diplômés. Peintures, dessins, maquettes, vidéos, performances, collages, installations, sculptures retraçaient les années d’études de ces jeunes, parfois leurs perceptions du monde, parfois leurs expériences personnelles, et faisaient état de leur  talent.

Voilà quelques œuvres du musée.

DSC_0010DSC_0011DSC_0012DSC_0018DSC_0020DSC_0013 DSC_0015

Snake dreaming (1973), Freddy Tjakamarra

DSC_0014

Fires on a sandridge at Marnpi (1973), Mick Namarari Tjapaltjarri

DSC_0026

Assassin (1954), Albert Tucker

DSC_0024

Sans titre (1965), Trevor Vickers

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je doute que ce cher Trevor soit allé plus loin que les cours d’arts plastiques de 4ème. Parce que pour peindre des lignes jaunes mêmes pas droites sur un fond noir, pas besoin d’être major de promo aux Beaux Arts !

Bon évidemment je rigole, surtout que j’aime bien ce tableau… Malgré le fait que même moi je pourrais le faire ;) Mais justement je ne l’ai pas fait, et personne d’autre ne l’a fait, et c’est peut-être en ça que réside le talent de l’artiste.

DSC_0057_2

Gulf (1983 – 1986), Juan Davila

Le travail de Juan Davila est engagé et motivé par les opinions politiques de l’artiste, explorant des questions aussi diverses que les stéréotypes sexuels, le nationalisme et, plus récemment, les centres de détention de réfugiés. Son style de peinture combine réalisme et reproductions post-modernes d’images issues de la culture populaire. Gulf fait référence à la célèbre sculpture Table de l’artiste britannique Allen Jones. Cette sculpture, réalisée en 1969, montre une femme à quatre pattes avec un plateau de verre sur le dos. Les critiques ont été nombreuses, beaucoup jugeant ce travail humiliant. L’œuvre de Davila dresse ici une critique subtile du sexisme de la sculpture de Jones. Le logo Gulf fait référence à la compagnie pétrolière américaine qui se vantait de posséder l’immeuble le plus haut des Etats-Unis. Cette référence permet à Davila d’habilement faire le lien entre la politique menée par le monde des entreprises et les pressions politiques exercées sur la sexualité. (traduit de l’anglais, Perth Art Gallery)

DSC_0043DSC_0039DSC_0028

Auto-portrait (1940), Iris Francis

Plutôt que de peindre ses propres caractéristiques physiques, ou même une image abstraite de ceux-ci, Iris Francis a choisi de sélectionner divers éléments de son univers personnel pour réaliser cet autoportrait. Pinceaux, palette de peinture, partition musicale, clubs de golfe, violoncelle viennent ici dresser le portrait de l’artiste.

nature morteDSC_0042

Found images (1986), Elizabeth Gower

Bien qu’elle paraisse abstraite, cette peinture cache en fait des images de la vie réelle, comme par exemple une voiture, un avion, des bouteilles, un poisson, une cocote minute et bien d’autres encore que vous devez trouver. Alors, quels objets avez-vous dénichés ? (cliquez sur l’image pour agrandir)

DSC_0060

Les baigneurs (1989), Mark Tansey

DSC_0032DSC_0036DSC_0038

Cercle de pierres suspendues (1978 – 1981), Ken Unsworth

Cercle de pierres suspendues fait partie d’une série d’installations de suspension relevant à la fois de la sculpture et de la performance et qui a commencé à partir de dessins de l’artiste réalisés dans les années 1970. L’artiste voulait alors étudier les propriétés physiques et spirituelles des matériaux naturels, leurs forces intérieures et leurs énergies. Ces pierres, lissées et façonnées par le temps,  ont été recueillies dans la rivière par l’artiste lui-même puis accrochées à des fils de manière à planer juste au-dessus du sol dans une formation circulaire, défiant la gravité et leur origine, et créant une sculpture en équilibre qui semble à la fois légère et lourde, à la fois à l’arrêt et en mouvement continu. (traduit de l’anglais, Perth Art Gallery)

DSC_0061DSC_0063

Les jours d’été (2013), Christopher Corlett

Cette oeuvre fait partie des travaux d’étudiants présentés dans le cadre de l’exposition Year 12 Perspectives 2013. Pensez-vous qu’un jour, peut-être dans deux cents ou trois cents ans, quelqu’un regardera ce tableau en admirant les vêtements des personnages, comme nous pouvons le faire aujourd’hui devant un tableau de la Renaissance ? Peut-être même qu’ils s’interrogeront sur la nature de cet étrange paquet bleu que l’un des protagonistes porte dans la main droite et trouveront cette glacière tout à fait merveilleuse. En fait, ce tableau me fait réfléchir à la différence de perception que l’on peut avoir d’une même oeuvre l’année de sa création et plusieurs siècles plus tard. Nos futurs-futurs petits enfants verront peut-être dans cette oeuvre le témoignage d’un temps ancien et la regarderont avec un œil critique, analytique, alors qu’aujourd’hui elle est simplement le reflet de notre vie quotidienne ; et l’intérêt de ce travail réside ailleurs que dans le caractère extraordinaire de la scène. En clair, je crois qu’une oeuvre n’a pas toujours la même signification en fonction de l’époque et du contexte (social, religieux, politique) dans laquelle on la regarde. D’accord, pas d’accord ?

DSC_0068

Aïd (2013), Zaynab Obid

DSC_0065

Lose yourself (2013), Eloise Connell

DSC_0074DSC_0076

Because you’re not worth it (2013), Kate Nicol

Ce travail dénonce les essais cosmétiques réalisés sur les animaux. Le but de l’artiste est de protester pour les droits des animaux, en utilisant son art pour envoyer un message à L’Oréal. L’artiste veut montrer son désaccord et son mécontentement dans l’utilisation, qu’elle juge abusive, d’animaux pour des tests cosmétiques. D’après elle, aucun animal de devrait être sacrifié juste pour qu’une personne soit jolie : « vous ne le valez pas » dit-elle (you’re not worth it), en référence au slogan de la célèbre marque.

DSC_0053DSC_0050DSC_0051DSC_0046DSC_0047DSC_0048DSC_0049

Sans titre (2006), David Shrigley

DSC_0021

The end (1972), Tom Gibbons